Construire soi-même un nichoir avec des enfants
De nombreux oiseaux nichent dans des cavités largement fermées. C'est là qu'intervient le nichoir classique. Le fond doit mesurer au moins 12 x 12 cm. Quatre parois et un toit - c'est évident ! Le toit doit dépasser légèrement à l'avant, de manière à protéger le trou d'accès. Plus le dépassement est important, moins il y a de chances que les prédateurs puissent accéder au trou par le haut.
De même, tu dois veiller à ce que le trou d'accès se trouve au moins à 17 cm au-dessus du fond du nichoir. Tu éviteras ainsi que les chats et les fouines n'atteignent le couvain avec leur patte. Un perchoir n'est pas nécessaire. Les oiseaux s'en passent très bien. La perche n'aiderait que les prédateurs à accéder plus facilement à leur proie.
Prévenir les blessures
Lors de l'assemblage, veille à ne pas laisser de coins pointus ou d'arêtes vives. Utilise plutôt des vis que des clous. Tu réduiras ainsi le risque que les oiseaux se blessent. De plus, en utilisant des vis, tu t'épargnes un collage supplémentaire et tu obtiens des caisses plus solides et plus durables !
Si tu veux construire un abri à oiseaux, qu'il s'agisse d'un nichoir ou d'une mangeoire pour oiseaux, il est préférable d'utiliser des planches non rabotées et résistantes aux intempéries dont l'épaisseur est d'au moins 18 mm. Le mélèze, le chêne ou le robinier sont particulièrement robustes et donc très durables. Mais l'épicéa, le pin et le sapin conviennent également très bien pour un abri à oiseaux. Attention: le hêtre, le contreplaqué et les panneaux agglomérés ne sont pas résistants aux intempéries et ne conviennent donc pas pour un abri à oiseaux.
Quel que soit le bois choisi, il faut absolument que tu le traites avec un produit de protection du bois approprié. Tu prolongeras ainsi la durée de vie de ton abri à oiseaux. Utilise de l'huile de lin ou d'autres produits de protection du bois à faible émission afin de ne pas mettre en danger la santé des animaux! Le toit peut également être protégé des précipitations par du carton bitumé. Mais souvent, ça ne suffit pas. L'abri à oiseaux sera quand même mouillé et aura encore plus de mal à sécher à cause du carton. Pour que l'air puisse mieux circuler, tu devrais percer 4 trous de ventilation (5 mm de ø) dans le fond.
Suspendre un abri à oiseaux
Tout le monde n'a pas un arbre dans son jardin ou celui-ci n'est pas situé à un endroit où la volière serait bien accrochée. Une pelouse dégagée est également un bon emplacement, car un danger imminent ne peut pas se faufiler sans être remarqué. Ensuite, il te faut une volière avec support.
Il existe des poteaux préfabriqués en métal ou en bois avec une zone de battage effilée. Nous ne recommandons pas le bois dans ce cas, car il pourrit rapidement dans le sol. Si tu souhaites tout de même utiliser un piquet en bois, il vaut mieux le construire toi-même.
Avec une douille de sol et un bois équarri, c'est vite fait. Tu enfonces la douille dans le sol à l'aide d'une masse. Maintenant, tu dois fixer la volière au bois équarri. Selon le modèle, tu peux monter l'arrière de la volière sur le côté long de la latte. Ou bien tu peux visser le bout du piquet à une plaque de bois plus petite et la fixer au fond de la volière.
Les oiseaux à la mangeoire
La question de la période optimale à laquelle commencer à nourrir les oiseaux suscite de nombreux débats. En général, la nourriture est distribuée de novembre à février. Mais certains plaident en faveur d'une période commençant dès le mois de septembre. C'est surtout dans les régions où la nourriture naturelle est rare qu'il peut être utile de commencer dès la fin de l'été. Les oiseaux se familiariseront ainsi avec la mangeoire. De plus, certains oiseaux migrateurs pourront éventuellement en profiter aussi et prendre des forces pour se préparer à prendre leur envol vers le Sud!
De nombreuses personnes affirment aussi qu'il ne faut nourrir les oiseaux locaux que jusqu'à la fin de l'hiver. Il est souvent fortement déconseillé de distribuer de la nourriture au début de la période de nidification. Au printemps, la nourriture naturelle est présente en quantité suffisante et les petits oisillons ne supportent pas la nourriture fournie par l'homme. Les opposants à cette théorie disent que les oiseaux adultes profitent de cette aide dans une période éprouvante pour eux, lorsqu'ils doivent nourrir les petits. Ces différents points de vue s'accordent toutefois sur un point:
L'important est que tu n'arrêtes pas au milieu de l'hiver et que tu continues à remplir la mangeoire régulièrement. En effet, les oiseaux qui ont découvert ta mangeoire s'habituent très rapidement à compter dessus.
| Accenteur alpin, chocard à bec jaune, merle noir, rémiz penduline, pinson des arbres, mésange bleue (photo), sizerin flammé, choucas, pie, geai des chênes, tarin des aulnes, moineau friquet, alouette des champs, bec-croisé des sapins, ... |
| Grimpereau des jardins, bouvreuil, verdier d'Europe, bruant proyer, bruant jaune, bergeronnette des ruisseaux, mésange huppée, linotte mélodieuse, moineau domestique, cochevis huppé, grand corbeau, mésange charbonnière, gros-bec casse-noyaux, sittelle torchepot, corneille noire, ... |
| Rouge-gorge familier, bruant des roseaux, pie-grièche grise, mésange à longue queue, étourneau sansonnet, corbeaux freux, chardonneret élégant, mésange nonnette, cassenoix moucheté, mésange noire, cincle plongeur, pipit farlouse, mésange boréale, troglodyte mignon,... |
Gâteaux énergétiques et blocs énergétiques
Il s'agit d'une nourriture de grande qualité sous forme de blocs ou de cylindres contenant par exemple des graines, des noix, des baies ou des insectes et enrichis de vitamines et de minéraux. Ils attirent particulièrement les rouges-gorges, les étourneaux sansonnets ou les merles noirs.
Nourriture grasse
Elle contient, comme son nom l'indique, beaucoup de graisse. Ce terme fait référence aux boules et anneaux de graisse, aux mélanges de graines grasses, aux flocons de graisse ou aux blocs énergétiques. En hiver, la nourriture grasse fournit rapidement aux oiseaux de grandes quantités d'énergie; c'est pourquoi elle est appréciée par de nombreuses espèces.
Fruits frais, raisins et baies séchées
Les fruits frais représentent un complément du régime hivernal de certains oiseaux sauvages indigènes. En règle générale, ce sont particulièrement les pommes qui remportent le plus de succès.
Elles sont également très appréciées dans leur version séchée. Les raisins secs ou les raisins de Corinthe sont parfaits comme nourriture pour les oiseaux sauvages.
Les merles noirs et autres turdidés sont amateurs de baies – ils apprécient de trouver des baies séchées dans la mangeoire. Les baies suivantes sont adaptées à l'alimentation: sureau, sorbier des oiseleurs, sorbus, viorne, lierre grimpant, fusain, troène, berbéris, cornouillers, aubépine, rosa corymbifera, prunellier, cynorhodon, etc.
Flocons de céréales et graines
Les principales céréales jouant un rôle dans l'alimentation des oiseaux sont l'avoine, le blé, l'épeautre, l'orge et le seigle. Elles peuvent être données en entier ou sous forme de flocons. Mais comme elles ne fournissent que peu d'énergie, elles sont généralement peu consommées. Il en va tout autrement quand on fabrique de la nourriture grasse avec ces céréales.
Graines de maïs, flocons de maïs et gruau de maïs:
Le maïs fait certes partie de nombreux mélanges mais en tant que graine entière, il n'est pas consommé par la plupart des oiseaux sauvages car il contient moins d'énergie que la nourriture grasse ou les fruits à coque.
Fruits à coque et graines de tournesol
Du fait de leur forte teneur en graisse, les fruits à coque sont une source d'énergie idéale en hiver pour les oiseaux sauvages affamés. Pour l'alimentation, on peut utiliser des cacahuètes, des noisettes et des noix. Il est important que les fruits à coque ne soient ni grillés ni salés.
Les graines de tournesol constituent également une excellente source d'énergie. Les graines de tournesol pelées présentent l'avantage de ne faire que peu de déchets car il n'y a pas de gousses qui restent sur la mangeoire.
Graines
Les petits granivores consomment de petites quantités de fines graines. Étant donné qu'elles fournissent moins d'énergie que les fruits à coque ou les aliments à base de graisse, prévois de petites quantités de fines graines car à la saison froide, les oiseaux préfèrent les aliments énergétiques. Au choix: semences d'arbres, graines de salade, brassica rapa, onagre bisannuelle, stellaire intermédiaire, arroche, oseille, plantago, persicaire, bardane et graminées. Avec des graines de chardon et un peu de chance, on peut attirer les chardonnerets élégants sur la mangeoire.
Le chanvre fait partie des graines oléagineuses et est associé dans de nombreux mélanges pour oiseaux domestiques. Les graines sont aussi adaptées comme nourriture pour oiseaux sauvages et entrent parfois dans la composition des mélanges de nourriture pour l'hiver.
Le sésame et le pavot peuvent également être donnés aux oiseaux. Les fines graines de pavot sont appréciées de certains oiseaux sauvages indigènes comme nourriture d'hiver nourrissante. Les graines de sésame peuvent être données en petites quantités aux oiseaux sauvages et sont particulièrement appréciées par les granivores. Mais elles ne doivent être ni grillées ni salées!
Hygiène dans le nichoir à oiseaux
Pour que ta mangeoire ne devienne pas un foyer de maladie pour les oiseaux, tu dois absolument respecter certaines mesures d'hygiène.
- Enlève les restes de nourriture qui peuvent aussi attirer les rats.
- Enlève surtout les fientes d'oiseaux laissées derrière toi, qui peuvent cacher des agents pathogènes.
- Les graines humides, par exemple celles qui ont été mouillées par la neige ou la pluie, sont un bon terrain de culture pour les agents pathogènes.
- Pendant la nuit, il ne faut pas laisser de nourriture à la portée des souris ou d'autres petits mammifères. En effet, lorsqu'ils se nourrissent, ils rejettent généralement des excréments. Des maladies peuvent ainsi être transmises aux oiseaux qui mangent la nourriture souillée le lendemain. Évite cela, par exemple, en proposant aux oiseaux sauvages des aliments dans des silos suspendus ou des constructions similaires.
Une fois le projet terminé, il s'agit de trouver un emplacement approprié. Et celui-ci doit être bien réfléchi...
- Si vous souhaitez observer les oiseaux qui se nourrissent, la mangeoire doit être placée bien en vue. Mais aussi de manière à ce que les animaux ne soient pas dérangés pendant qu'ils mangent. L'aspect pédagogique du nourrissage hivernal peut ainsi être rempli. Pour les enfants et les jeunes en particulier, c'est une expérience de pouvoir observer les oiseaux de près.
- Les oiseaux sauvages se sentent en sécurité lorsqu'ils se nourrissent si l'aire de nourrissage n'est pas située directement sur une partie de terrain difficile à surveiller, par exemple près d'une haie dense. En effet, des prédateurs comme les chats pourraient se faufiler à l'intérieur ou derrière. Les oiseaux évitent instinctivement ces endroits à risque.
- Il vaut mieux choisir un endroit dégagé sur trois côtés afin d'avoir une bonne vue d'ensemble. Le quatrième côté ne doit pas être directement adjacent à un fourré, mais à une distance d'au moins deux mètres.
- Les murs des maisons se prêtent également bien à l'installation de petites mangeoires.
- Certaines espèces d'oiseaux ont besoin de se cacher dans des fourrés pour s'aventurer vers une mangeoire - par exemple le très timide troglodyte.
- Ces oiseaux et d'autres espèces cherchent également volontiers de la nourriture devant de grands tas de branchages empilés de manière dense et auxquels l'homme ne touche pas.
- N'installe jamais une mangeoire à proximité de grandes fenêtres ou de portes non sécurisées afin d'éviter les accidents mortels.
Construire soi-même un abreuvoir à oiseaux
